Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

L'Echo de la Fabrique: portrait de Maurice Vichard, vainqueur de la Bastille devenu prolétaire   Textes

 première page de l'Echo

L'Echo de la Fabrique, journal ouvrier de Lyon entre 1831 et 1834, est consultable dans son intégralité sur le Web (voir la présentation), sous la responsabilité de Ludovic Frobert, chercheur CNRS (ENS-LSH, Lyon). A l'occasion de la rencontre scientifique autour de ce journal des canuts lyonnais, nous proposons un extrait du N°21 (18 mars 1832), qui décrit l'itinéraire de Maurice Vichard, un volontaire de la Bastille et soldat de la république devenu le type même du prolétaire. Cet article a été écrit par Marius Chastaing, l'un des principaux rédacteurs de ce journal: il marque la continuité politique entre le mouvement populaire de la Révolution française et le mouvement ouvrier naissant, sous l'action de "la classe prolétaire".




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La mission Maignet en l’an II   Etudes

par Jacques Guilhaumou, ENS-LSH Lyon et Martine Lapied, MMSH Aix-en-Provence

Maignet est chargé le 9 nivôse an II (29 décembre 1793), par la Convention Nationale, d'organiser le gouvernement révolutionnaire dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Homme de terrain, tout en étant proche de Robespierre et Billaud-Varenne (1), il apparaît, à la lecture de son Instruction sur le gouvernement révolutionnaire du 19 nivôse, qu'il veut traduire le projet des Montagnards "maximalistes" dans les réalités locales. Mais Il prend d'abord le temps de réfléchir aux objectifs de sa mission.

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Le refus de la repentance et la négation de la Révolution française comme moment fondateur   Actuel

Dans un article de Libération, du 13 août 2007, sous-titré "Le refus de la repentance a pour objectif d'entraver le travail des historiens et de réunifier la droite", Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron et Benjamin Stora historiens écrivent :

"On a vu apparaître, lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, le thème du «refus de la repentance». Cette notion utilisée aussi sous la plume de quelques auteurs d'essais historiques polémiques, sans dire qui seraient précisément les «repentants» ni citer leurs écrits, renvoie principalement à la question de l'histoire coloniale, mais aussi à d'autres épisodes du passé, en particulier la période de Vichy et celle de l'Ancien Régime /.../ Ainsi le discours sur la «repentance» s'est aussi appliqué à ce moment plus ancien de notre histoire qu'est l'Ancien Régime. La droite la plus conservatrice avait naguère coutume d'exalter l'oeuvre des «quarante rois qui ont fait la France» et de réduire la Révolution française à la guillotine et à la Terreur. Longtemps incarné par l'Action française, ce courant s'est maintenu dans le villiérisme et une partie du Front national. Mais, dès lors qu'il devient de plus en plus difficile de glorifier la monarchie absolue, il a fallu trouver un biais : accuser ceux qui font de la Révolution française un moment fondateur de notre modernité de nier une partie de l'histoire de France. Celle-ci est présentée comme une totalité insécable, ce qui permet d'assimiler implicitement les valeurs de l'Ancien Régime à celles qui ont fondé la République."

Le discours du représentant en mission Maignet en l’an II.   Mots

Un parcours communicationnel (3)

par Jacques Guihaumou, UMR Triangle, ENS-LSH Lyon

Une fois installé à Marseille, le Montagnard Maignet, proche de Robespierre, se consacre à l'établissement du gouvernement révolutionnaire dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, tout en opérant une entreprise de "régénération" en direction des citoyens provençaux, et plus spécifiquement des Marseillais. Certes sa politique trouve sa principale légitimité dans la mise en oeuvre de son Instruction sur le gouvernement révolutionnaire, présentée par ailleurs, à l'exemple de la multiplication des comités révolutionnaires. Mais il nous importe surtout de préciser les caractéristiques discursives d'un parcours communicationnel propice à l'action gouvernementale, sur la base de l'usage de diverses notions employées par ce représentant en mission, et tout particulièrement les notions d'énergie, d'activité, d'unité d'action, de mouvement, de machine politique, de mesures, d'objets, de choses, de personnes et enfin d'hommes. Nous abordons ainsi le volet proprement discursif de la politique de Maignet, parallèlement à la présentation de l'ensemble de sa politique de suspicion et de régénération, au sein d'une autre étude, en collaboration avec Martine Lapied, sur le présent site.

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Maignet et l'établissement du gouvernement révolutionnaire   Textes

INSTRUCTION du Représentant du Peuple Français envoyé dans les départements des Bouches du Rhône et du Vaucluse, SUR LE GOUVERNEMENT REVOLUTIONNAIRE

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Violence et ordre social : la Révolution française et les Lumières   En ligne

H-France nous propose d'abord un forum sur le livre récent de Jean-Clément Martin, Violence et Révolution: Essai sur la naissance d’un mythe national (Paris: Éditions du Seuil, 2006), avec des interventions critiques sur la démarche "déconstructive" de cet ouvrage par Lynn Hunt (University of California Los Angeles) David Andress (University of Portsmouth) Sophie Wahnich, (CNRS, Paris, Laios-EHESS), D.M.G. Sutherland (University of Maryland), et une réponse de l'auteur de cet ouvrage. Puis, à propos de l'ouvrage de Diana Donald and Frank O’Gorman, Eds., Ordering the World in the Eighteenth Century. (London: Palgrave Macmillan, 2006), Jacques Guilhaumou (CNRS, Lyon) aborde de manière critique, toujours sur H-France, une série d'études récentes autour des formes d'ordonnancement du monde en Angleterre et en France - de la politique jusqu'aux savoirs et aux formes ésthétiques -, qui s'inscrivent dans une contestation plutôt frontale du modèle "classique" de la rationalité des Lumières.

Les images du Research Getty Institut   Images

Sur le site du Research Getty Institut, la bibliothèque propose la recension, sous forme de notices très complètes, de 251 images de la Révolution française, sans accès aux images elle-mêmes. Ainsi, la caricature N°57 sur le thème de la contre-révolution est commentée de la façon suivante: "The satirical print represents the counterrevolutionary army of the Prince de Condeì, preparing an attack against the rock of the "Constitution" that is topped by the French tricolor flag of liberty. Comprised of clergymen, such as Seìguier, and aristocrats, such as the Comtesse de La Motte, "aide de lit de camps," the army marches along the Rhine River."

L'intentionnalité historique au 18ème siècle   Recensions

De la conceptualisation de l’histoire aux usages des savoirs de l’histoire

Par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », ENS-LSH Lyon.

Après avoir publié en 1989 une étude sur les Critiques des droits de l'homme opérées de Burke au jeune Marx (1), Bertrand Binoche explore, dans son ouvrage suivant, la complexité configurationnelle du concept d'histoire chez les Allemands, les Écossais et les Français dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. L'ampleur de son approche peut se mesurer à son souci de ne pas passer d'un auteur à l'autre par la seule énumération de contenus doctrinaux saisis comme des totalités closes, inertes mais par le fait d'appréhender les textes comme « des travaux, des activités voués à l'aporie et à l'invention qu'il faut analyser en tant que telles dynamiquement, et parce qu'elles sont diverses, comparativement ». Ainsi il s'agit moins de reconstruire la cohérence de telle ou telle oeuvre dont on juge rétrospectivement qu'elle relève de la connaissance philosophique de l'histoire que d'évaluer les tensions qui habitent un discours sur l'histoire, et d'y trouver de quoi féconder notre propre réflexion. Claude Gautier s’inscrit, au sein de ses ouvrages, dans la même perspective méthodologique, mais d’une façon plus resserrée dans le choix des auteurs étudiés.

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